À l’origine de la méthode se trouvent François-Xavier Arnaudeau et Guillaume Body Lawson, experts en processus de développement humain et collectif. Ils ont observé qu’existait dans le domaine de l’accompagnement et celui de l’entreprise une dichotomie systématique entre PERFORMANCE et RELATION. En cherchant à relier ces deux concepts, ils ont élaboré la méthode de Performance Relationnelle Optimale (P.R.O).
Ils ont mis à jour une définition pragmatique et universelle de la relation à laquelle nous pouvons tous nous connecter. Leurs découvertes offrent à chacun d’entre nous le pouvoir de décrire objectivement la relation – et donc sortir d’un ressenti – et de l’envisager comme un objet permettant la performance. Il devient alors possible de représenter la relation entre des équipes, des départements ou des directions pour la faire évoluer comme un élément paramétrable.
Les idées de François et Guillaume ont donné lieu à des recherches qualitatives et quantitatives avec l’IGS RH, démontrant leur validité, leur crédibilité, leur fiabilité et leur pertinence.
Comment rendre visible et mesurable l’invisible et l’impalpable ? Leurs recherches les ont conduit dans deux directions apparemment différentes mais complémentaires.
Tout d’abord dans le domaine scientifique, et plus spécifiquement la Physique classique qui nous enseigne que la définition d’un corps passe par sa description selon 4 facteurs : le sens*, l’espace, le temps et l’énergie. En adoptant ce référentiel à la relation, ces quatre dimensions viennent donc caractériser la relation comme un objet d’observation, d’études.
Ensuite, le domaine des sciences sociales. En y adjoignant la dimension de l’émotion, composante essentielle des relations humaines, ils établissent donc de manière pragmatique les éléments nécessaires à la description de la relation et de ce qu’elle produit.
Partant de ces dimensions, la relation devient donc descriptible avec objectivité et nous pouvons nous concentrer sur ce qu’elle produit, à savoir la performance. L’un des principaux enjeux à relever est alors de mailler Performance ET Relation pour ne plus tomber dans une dichotomie impossible à tenir. Nous ne travaillons pas la relation pour la relation, nous n’envisageons pas la performance pour elle même, nous pouvons désormais décrire puis configurer la relation EN LIEN avec la performance attendue.
* La physique utilise le terme de masse, de manière à en donner une dimension pratique, ils ont préféré celle du sens.
Permettre aux accompagnants et accompagnés de disposer d’un référentiel commun pour optimiser la relation en fonction des objectifs de performance
Aider les coachs à mieux valoriser leur savoir-faire, générer plus d’opportunités commerciales avec un cadre de référence méthodologique scientifiquement prouvé
Permettre aux professionnels des transformations de la data génératrice de valeur pour identifier si la relation est au bon niveau de configuration pour atteindre le résultat attendu
Permettre aux entreprises d’opérer la mesure d’impact des accompagnements à la transformation
La méthode se base sur cinq dimensions essentielles – Temps, Espace, Sens, Énergie, Émotion – qui contribuent à une observation fine des dynamiques organisationnelles et permettent des interventions ciblées et impactantes.
En quoi la relation est-elle signifiante ? Quel sens commun est partagé ? Quelle est la direction suivie ? Est-elle partagée et comprise ? Cela a-t-il du sens? …
Quels sont les impacts des calendriers sur notre relation ? Sommes-nous synchronisés ? Quel âge à notre relation ? Observons-nous des décalages horaires ?…
Dans quel état énergétique sommes-nous ? Notre relation est-elle fatigante ou au contraire nous booste-t-elle ? Quel rythme suivons-nous ?…
A quelle distance sommes-nous ? Culturellement ? Physiquement ? Quels déplacements s’opèrent et avec quelles conséquences ?
Est-il possible d’exprimer nos émotions ? Ont-elles une place dans notre relation ? Quelles sont les émotions prédominantes de nos relations ?
Nous sommes en réunion avec d’autres personnes. Nous sommes dans une réunion assez commune, pour un sujet spécifié dans le titre de la réunion (du type: “synchro”, “point projet”, “copil” ou autre…) Les participants sont de métiers différents, de cultures parfois éloignées (culture de nationalité par exemple ou culture métier différentes).
Le SENS va permettre à chacun de savoir qui est autour de la table, quelle est sa contribution, ce que nous faisons ensemble et le résultat attendu.
L’ESPACE décrit par exemple comment nous traitons les jargons, acronymes mais également ce que nous pouvons faire des cultures différentes, des éventuelles participations à distance…
Le TEMPS va s’attacher à nous accorder sur notre calendrier commun, pas seulement une synchronisation projet d’évènements à venir, mais bien en quoi, tous ensemble, nous pouvons décrire notre synchronisation, nos contraintes respectives…
L’ÉNERGIE va permettre de mesurer et configurer le coût de notre relation en termes de fatigue, de rythme, d’émulation, ou de cadence.
Enfin, l’ÉMOTION rend enfin accessible la configuration sur ce qui est ressenti et ce que nous pouvons en faire. Il ne s’agit pas de parler sans fin de ce que nous ressentons les uns et les autres, mais bien de nommer ce qui est présent (colère, frustration, stress, joie…) pour en faire un facteur de performance.
La méthode P.R.O permet ainsi de décrire et configurer les relations au travail en vue d’une meilleure performance. Ce modèle fournit un cadre de diagnostic à travers cinq dimensions opérant comme des leviers managériaux. Ce processus permet alors une opérationnalisation des conditions favorables aux relations de travail harmonieuses et efficientes pour la réussite des projets.